After est à découvrir dès aujourd'hui en salles.

Silène de la rédaction a vu le film et voici ce qu'elle en a pensé :

Paris underground, une image grainée et la musique qui nous entraîne avec elle jusqu’à nous faire oublier ce qui nous entoure, c’est ce que nous offre le dernier film d’Anthony Lapia, After, présenté à la dernière Berlinale, section Panorama. 

After peint le côté dark mais aussi lumineux des soirées techno, là où la drogue renforce le lien social, où la musique rassemble et où des personnes qui ne se seraient - à priori - jamais rencontrées, sont réunies. 

After, c’est l’intimité dans la foule, le portrait d’une génération qui se cache (ici, dans un parking) pour être libre et laisser libre cours à ses pulsions, sans jugement. Frôlant le documentaire, After nous présente la réalité des soirées techno, avec ses corps en sueur, sa drogue, sa fête sans limite, son drame mais aussi ses liens forts qui se tissent pour se défaire quelques heures plus tard, lorsque la réalité reprend ses droits. 

Le film nous entraîne de manière langoureuse, sensuelle voire carrément sexuelle, tout au long de la longue nuit que Félicie (Louise Chevillotte) et Saïd (Majd Mastoura) vont passer ensemble. Cette nuit, alternant entre danse et conversations, effleure des questions sociales autour de la justice, du néo-libéralisme ou du climat, comme on les retrouve souvent en fin de soirée, là où les langues se délient, là où l’on se sent libre de s’exprimer, de se confier - parce que l’on sait que les rencontres que l’on fera seront certainement sans lendemain, sans souvenirs. N’en restera qu’un rêve embrumé. 

After arrive à capturer la fête, les corps et la vie, pour l’offrir à ceux dont les souvenirs seraient encore voilés de par leur dernière échappée.