Il y a de ces films qui ont une forte résonnance avec leur époque et qui des décennies plus tard prennent encore plus de puissance après une relecture et une autre approche. 

Chien blanc est de cette veine, un film d’une grande force qui s’ancre dans une réalité malheureusement encore trop actuelle, nous bouleverse, nous choque, nous malmène par moments. 

Le film jouit d’une interprétation sans faille avec un duo à l’écran magnifique, on pourrait même dire un trio.

Denis Ménochet incarne avec courage et conviction l’écrivain Romain Gary dans cette volonté de faire changer les choses et d’accepter la différence et ne pas sombrer dans les extrêmes avec ce chien malmené par l’homme et entrainé aux pires exactions. Car oui Chien Blanc est l’histoire vraie de ces animaux formatés pour poursuivre et tuer par moment les personnes de couleur….
A ses côtés Kacey Rohl tout en sensibilité incarne une Jean Seberg torturée entre ses convictions, son combat contre le racisme et l’amour pour son mari qu’elle ne comprends pas toujours. Et pour leur donner la réplique K C Collins en employé de chenil qui va lui aussi tenter de faire changer les choses. 

Chien Blanc va vous surprendre et vous emmener dans chemins sinueux et vous amener à la réflexion. Doit on donner une seconde chance ? Doit on rendre la pareil ? 

Un film étonnant, un drame aux limites du thriller.